A l’occasion de la journée mondiale du commerce équitable le 14 mai prochain, alors que le GIEC alerte sur l’accélération du réchauffement climatique et que la Banque mondiale s’alarme de l’aggravation de l’extrême pauvreté dans le monde (source), il y a urgence à prendre conscience que justice sociale et protection de l’environnement sont intrinsèquement liées.
Les Français sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à changer leurs habitudes de consommation pour tenter d’avoir un impact positif : ainsi, malgré la crise, le marché du commerce équitable affiche une croissance de +12% (source).
En attendant des actions fortes au niveau des États et des institutions, les acteurs de la société civile sont aussi mobilisés afin de contribuer à changer la donne. Quitte à faire figure de pionnier.
C’est notamment le cas de Karethic, une entreprise française basée à Lyon.
En tant que membre certifié du mouvement WFTO (première organisation mondiale de commerce équitable), Karethic s’engage depuis 2010 à lutter contre la pauvreté en développant des opportunités et des conditions de vie et de travail dignes et durables, en priorité pour les populations les plus vulnérables et désavantagées par le commerce international.
Nous sommes convaincues que le commerce équitable est un outil précieux et incontournable pour rendre notre planète et nos sociétés plus vivables. C’est pourquoi nous en avons fait le cœur de notre démarche.
Carole Tawema, cofondatrice
Démonstration en 4 actes des impacts positifs du commerce équitable
Le commerce équitable protège l’humain
Cette approche alternative du commerce repose sur une économie du partage et de l’empathie. Elle fait aussi la promotion d’une justice sociale basée sur le respect des droits humains et sur l’idée que chaque homme ou femme qui travaille mérite un revenu qui lui permet, à lui et sa famille, de vivre décemment. Avec, à la clé, des résultats très concrets :
- Création d’emplois durables non délocalisables ;
- Développement et renforcement de communautés entières ;
- Ralentissement de l’exode rural en laissant la terre aux mains des paysans qui la cultivent et la protègent.
Le commerce équitable préserve les ressources naturelles et la biodiversité
Pour préserver leur santé et la terre, les producteurs du commerce équitable travaillent en majeure partie sans OGM ni pesticides, selon des méthodes respectueuses du vivant.
Des techniques de production douces et ingénieuses qui s’appuient sur le fonctionnement même de la Nature, et participent efficacement à la lutte contre le réchauffement climatique.
Ces méthodes agroécologiques offrent une alternative durable aux modes de culture intensifs, appauvrissant les sols et les ressources en eau.
Le commerce équitable défend la vraie démocratie
Le commerce équitable permet à chacun de faire entendre sa voix, dans les pays du Nord comme ceux du Sud.
Il donne à chacun – homme ou femme – le droit de s’exprimer sur les projets collectifs, et permet aux producteurs et productrices les plus défavorisés par le commerce international d’être entendus dans les instances politiques et économiques pour défendre leurs intérêts et leur avenir.
Le commerce équitable préserve la qualité et l’authenticité
Le commerce équitable permet à chacun de bénéficier d’une réelle traçabilité et de consommer des produits authentiques et sains.
Il nous permet surtout de transformer notre pouvoir d’achat en pouvoir de vivre et de s’exprimer en faveur d’une société plus juste, soucieuse de préserver les ressources de la planète pour les générations à venir.
Le cas emblématique du beurre de karité : la pétition plaidoyer qui peut tout changer
Savez-vous que les géants agroalimentaires et cosmétiques en Europe, en Asie et aux États-Unis…
…profitent des savoir-faire ancestraux des productrices artisanales de karité pour établir leur prospérité, mais sans les rémunérer dignement (62 € ou 75 USD par an selon la FAO – étude 2020) ? Maintenues dans la pauvreté, elles voient leurs conditions de vie durement affectées.
…privilégient la technique d’extraction intensive et de raffinage industriel du beurre de karité ? Cette méthode crée pourtant un important volume de pollution et ne permet pas de préserver les parcs de karité naturels centenaires, source d’alimentation, puits de carbone, refuges pour les insectes et les abeilles, barrières naturelles contre les inondations et glissements de terrain.
…dupent les consommateurs qui croient acheter un produit 100% artisanal, pur et naturel, à la fois riche en vitamines et nutriments ? En réalité, ils se retrouvent avec un produit dénaturé et raffiné industriellement, de qualité moindre. Et pour cause, les femmes africaines sont cantonnées à un rôle de collectrices ou sont remplacées par des machines.
D’où l’importance d’évoluer vers un commerce équitable 100% transparent ! L’Alliance Internationale pour les Femmes du Karité a lancé une pétition pour alerter sur cette situation catastrophique qui impacte lourdement la biodiversité et qui maintient dans la précarité les femmes productrices de karité.
La pétition est complétée par le lancement le 8 mai prochain du site internet https://aifk.fr.
Une plateforme où elle invite tous les citoyens responsables (acteurs de l’industrie cosmétique, agroalimentaire et particuliers) souhaitant contribuer à une justice sociale et climatique mondiale en faveur des femmes les plus vulnérables de la planète à participer, soutenir et compléter, le cas échéant, ses propositions.
Une initiative qui se veut positive et constructrice : l’association émet plusieurs propositions concrètes pour contribuer à changer la donne.
D’ailleurs, il y a tout à y gagner : les 16 millions de femmes africaines productrices de karité protègent au quotidien 1 milliard 70 millions d’arbres de karité. Soit une valeur d’externalité positive d’environ 270 millions USD par an (Sources : Développement de la filière karité – FAO GSA, 2020).
Mieux : leurs méthodes de production permettent d’obtenir un karité d’excellence aux bienfaits nettement supérieurs.
Les méthodes de production permettant d’obtenir un karité de qualité et d’efficacité supérieure ne reposent que sur le savoir-faire, le travail et l’expertise des femmes africaines.
Extrait de la pétition
Karethic, la première marque de beauté agréée Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale
Depuis 2010, Karethic met en lumière dans ses produits la qualité brute et non transformée du karité dans une démarche de commerce équitable. Dès 2011, les magasins bio ont pu découvrir l’incroyable potentiel de son offre lors du Salon Natexpo.
Cela a été le début d’une belle success-story, puisqu’elle est devenue en 2016 la première marque de beauté agréée Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale (Agrément ESUS). Avec, toujours, la volonté de faire reconnaître l’importance du travail et du rôle des productrices de karité, qui sont de véritables ambassadrices du climat.
En 10 ans, de nombreuses marques se sont inspirées du travail de Karethic. En vain. Elles n’ont pas réussi à obtenir un beurre de karité de qualité Premium, le seul à pouvoir soigner les peaux et cuirs chevelus affectés.
C’est pourtant ce précieux composant, riche en actifs réparateurs stables dans le temps, qui permet à la marque de réaliser les cosmétiques minimalistes (peu d’ingrédients, peu voire aucun conservateur) qui ont fait sa réputation.
Le secret de Karethic ? Une technique de production exclusive alliant le savoir-faire et l’expertise des productrices de karité du Bénin à l’engagement du laboratoire français Savoirs Des Peuples et l’ingéniosité de techniciens béninois concepteurs, à la demande de Glwadys Tawema, la soeur de Carole, de la première machine de concassage des amandes sans trace de fer et économe en énergie. Le tout associé à une garantie biologique ET équitable dès 2010. Les productrices de karité sont bien rémunérées, elles travaillent dans des conditions dignes et saines.
Leur savoir-faire est valorisé, donnant ainsi naissance à des produits d’exception. Par exemple, dans certaines formules sans eau comme la crème glacée de karité, l’arôme du karité utilisé est si agréable qu’il est inutile d’ajouter du parfum !
Ainsi, les produits Karethic ont été primés à de nombreuses reprises :
- Classement dans le top 5 des cosmétiques premiums de la crème hydramatifiante et le velouté de karité par l’observatoire des cosmétiques (2015) ;
- Prix de l’excellence cosmétique Cosmebio pour le velouté de karité (2015) ;
- Meilleur produit bio pour l’huile majestueuse (2018) et le savon Doux Surgras (2015).
Une nouvelle grille d’analyse sensorielle
Le karité brut est régulièrement dénigré, soit par des marques soit par des influenceuses ayant utilisé un karité de mauvaise qualité, fabriqué dans de mauvaises conditions de production et une faible rémunération des productrices.
Pour sensibiliser les professionnels et le grand public à la différence apportée par un karité authentique, Karethic a fait appel à un expert en analyse sensorielle en 2021. Il a élaboré une grille d’analyse sensorielle de référence qui aide à identifier très simplement un karité de bonne qualité, véritablement naturel conformément à la définition d’un produit naturel dans la règlementation cosmétique Européenne, c’est à dire non transformé.
Déjà plus de 700 femmes partenaires au Bénin… et ce n’est qu’un début !
Sans les femmes productrices de karité, la plupart des marques de beauté n’existeraient pas. Pourtant, elles sont considérées comme de la simple main-d’œuvre ou des personnes à aider, plutôt que comme des partenaires de production essentielles au développement de l’activité des industriels.
Une situation d’autant plus incompréhensible que, même en multipliant leur revenu par deux, le karité reste un ingrédient très rentable et économique pour les industriels ! C’est pour cela que Karethic milite pour la reconnaissance de leurs droits et une meilleure rémunération.
Ainsi, Karethic développe des produits de beauté de qualité supérieure qui incarnent l’excellence du karité de terroir. Ses produits sont commercialisés en ligne et chez des partenaires soutenant cette démarche listés sur le site www.karethic.com.
Aujourd’hui, la marque travaille avec plus de 700 femmes au Bénin, mais elles sont plus de 39 000 à vouloir intégrer sa filière. À terme, Karethic ambitionne de déployer sa démarche positive dans toute l’Afrique, où 16 000 000 de productrices ont besoin du karité pour survivre, notamment dans le contexte de dérèglement climatique accéléré.
L’objectif est donc désormais d’atteindre tous les acteurs qui ne sont pas encore sensibilisés au bio et à la justice sociale (ex. : pharmacies) pour leur permettre de vivre dignement de leur métier.
Carole Tawema précise :
Le jour où 16 000 000 de femmes intègreront du karité Grand Cru d’Afrique dans leur rituel de beauté, un karité acheté au juste prix, non pas par charité mais par respect de la dignité des femmes africaines et parce qu’il sauve des peaux et le climat, nous considèrerons que notre mission est achevée.
Une sélection d’incontournables pour chouchouter son corps ET défendre de belles valeurs
Cet authentique beurre de karité, Grand Cru du Bénin, est 100% naturel frais, bio, non traité. Il fait des merveilles sur les zones sèches et très sèches du corps qu’il nourrit, répare et apaise. Toute la famille peut l’utiliser tout au long de l’année, y compris les peaux les plus sensibles (nouveau-nés, peaux atopiques, eczéma, psoriasis, dermatites …).
Prix : 14€ le pot de 50 ml.
Cette huile soyeuse au parfum délicat est constituée d’huiles nobles extraites d’arbres sacrés d’Afrique. Elle sublime la peau et revitalise les cheveux. Sa fragrance “cœur de mangue” est 100% d’origine naturelle.
Une innovation multiprimée : L’Africaine est notamment recommandée par l’Observatoire des Cosmétiques 2020 et elle a été élue meilleur produit bio 2018 par un jury de 100 consommateurs bio.
Prix : 29€ le flacon spray en verre de 10ml ou 72,50 € le lot de 3.
Élu meilleur produit bio 2014 par le Jury de Consommateurs Bioalaune, ce savon doux surgras est obtenu par le procédé de saponification à froid.
Ultra riche en beurre de karité vierge, en huile de coco et en huile d’olive, il est idéal pour nourrir et nettoyer en douceur les peaux sèches, sensibles et réactives.
Un savon 100% naturel, 100% végétal et 100% biodégradable.
Prix : 7 € le savon de 100 g.
À propos de Carole Tawema, la cofondatrice
Carole et sa sœur Glwadys ont cofondé Karethic, la toute première marque et filière de karité brut premium -non raffiné industriellement- certifié et garanti bio et équitable.
Les deux sœurs sont nées et ont grandi au Bénin jusqu’à ce que Carole ait 10 ans.
Après des études en école de commerce, Carole a rédigé en 2005 son mémoire de fin d’études sur les stratégies de développement du commerce international du karité pour l’Afrique. Ce qu’elle va découvrir en interviewant les industriels va la marquer profondément.
Son diplôme en poche, elle travaille pendant 4 ans dans l’informatique, un secteur qui la passionne. Mais Carole ne parvient pas à oublier la piste qu’elle a identifiée pour sortir les femmes africaines de leur relation déséquilibrée avec les négociants internationaux.
Elle décide alors de se consacrer uniquement à la défense de leur savoir-faire, puisqu’il est à l’origine même de l’industrie du karité. Avec un objectif : en finir avec cette dépendance qui les rend vulnérables et qui les maintient dans la pauvreté.
Carole souligne :
Ces femmes, que beaucoup perçoivent encore comme les dernières roues du carrosse, et donc aisément sacrifiables, détiennent en réalité une bonne partie des solutions pour sauver la planète et le climat.
Pensant que cet état de fait est dû à une méconnaissance de l’importance sociale et environnementale du karité par les consommateurs, Carole milite pour la reconnaissance de leurs droits et de leur meilleure rémunération à travers une gamme de cosmétiques de grande qualité.
En un peu plus de 10 ans, la marque a fait du chemin. En 2021, Karethic a fait appel à un expert en analyse sensorielle pour réaliser une grille d’analyse sensorielle à destination des professionnels et du grand public pour les aider à identifier un karité naturel de bonne qualité.
En 2022, Karethic s’appuie sur son rôle de pionnier et lance la plateforme Alliance Internationale pour les Femmes du Karité. Une plateforme qui invite toutes les marques, entreprises, particuliers acteurs de l’industrie ou utilisatrices de karité en cosmétique ou en agroalimentaire à s’unir et s’engager pour une justice sociale et climatique mondiale en faveur des productrices de karité. Des femmes sans qui ces entreprises et marques n’existeraient pas ou ne se développeraient plus.
Pour en savoir plus
Découvrir la pétition : https://karethic.com/petition-justice-sociale-et-climatique-pour-les-femmes-du-karite/
Site internet de l’AIFK: https://aifk.fr
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