UpCycle : un premier pas vers la fin des camions poubelles pour valoriser tous nos biodéchets !

Une entreprise française, UpCycle, s’est spécialisée dans le compostage sur place des biodéchets, déchets alimentaires, et autres restes d’assiette. UpCycle installe des composteurs micro-industriels sur site et affirme proposer ainsi la meilleure solution en termes de bilan carbone, de coût de gestion et de lien social. Cette solution est la voie de sortie vers la fin de la poubelle « ordures ménagères » et donc de 70% des camions poubelles en ville qui génèrent nuisances sonores et pollution.

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Lutter contre un énorme gâchis

Loin d’être anodin, le volume des biodéchets s’élève en France à 22 millions de tonnes dont 8 millions de déchets alimentaires tels que les épluchures de légumes, restes d’assiette, marc de café, sachets de thé (le reste étant constitué des déchets verts).

Ces déchets sont à 95% collectés par camions poubelles puis enfouis ou incinérés. Conséquence : leur destruction a un impact écologique désastreux, 3 millions de tonnes d’équivalent Co2 sont émis par an, soit l’équivalent de 880 000 voitures en circulation !

Une absurdité d’autant plus grande que ces déchets ne devraient pas être détruits ! Constitués de matière organique ils sont une ressource précieuse pour l’environnement. Si tous ces déchets alimentaires étaient compostés ils pourraient fertiliser plus de 150 000 hectares par an. C’est plus de la moitié des surfaces maraîchères françaises !

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Une solution simple, économique et rapide à mettre en place

Pour remédier à ce gâchis, Grégoire Bleu et Arnaud Ulrich, dirigeants associés d’UpCycle ont cherché la meilleure solution. « Elle devait être simple, économique et rapide à mettre en place », explique Grégoire Bleu. C’est ainsi qu’ils sont devenus les distributeurs référents en France d’un composteur « micro industriel ». « C’est une sorte de gros estomac à vis qui tourne pour faire avancer la matière et qui digère tout y compris les agrumes, la viande, le poisson et les coquilles d’œufs. Le tout sans moucherons, ni odeur car tout reste confiné dans la machine », décrit Maxime Quemin, maître composteur chez UpCycle.

INTERIEUR COMPOSTEUR

Il s’agit effectivement d’un long tube d’acier, dans lequel une pale tourne et remue régulièrement les biodéchets. Ce mouvement permet aux bactéries contenues naturellement dans les déchets de produire de la chaleur. Une réaction en chaîne se forme amenant spontanément la masse à plus de 60°C. Cette température idéale pour les bactéries assure une hygiène parfaite (sans odeurs et sans bactéries pathogènes) et un procédé 32 fois plus rapide que le bon vieux composteur en bois.

En 15 jours, les déchets alimentaires sont devenus du compost frais. Il suffit ensuite d’attendre 6 semaines de maturation avant de le remettre au sol pour fertiliser des roses et des tomates.

Un délai très court comparativement aux 12 mois habituels nécessaires pour un compost manuel. De plus « cette machine s’installe dans un espace réduit, et nécessite une faible maintenance et peu de main-d’œuvre, c’est pour cela qu’elle est aussi économique » précise Grégoire Bleu.

La meilleure solution en termes de bilan carbone

UpCycle_Comparaison Bilan Carbone mode de traitement biodéchets

Son autre gros avantage : il composte sur place, ce qui signifie qu’il supprime le besoin de recourir à des camions poubelles de collecte, gros facteurs d’émission de Co2 avec des consommations de l’ordre de 80L au cent pour certains modèles !

Cette solution est adaptée pour les gros producteurs de déchets et pour les quartiers avec un habitat dense. Elle est complémentaire avec les entreprises qui collectent les biodéchets à vélo et qui s’adressent plutôt aux producteurs de taille moyenne. « Mais objectivement notre solution est la plus vertueuse en termes de bilan carbone », affirme Grégoire dans un sourire.

En effet l’entreprise s’est soumise à un audit effectué par Ekodev, une entreprise tierce spécialisée dans le calcul des bilans carbone. Résultat : avec un facteur d’émission de 10kgCo2/tonne de biodéchets, le compostage sur place UpCycle est 9 fois moins émetteur de Co2 que le compostage industriel sur plateforme (environ 90kgCO2/tonne de biodéchets) et même 60 fois moins que l’enfouissement (émetteur de 649kgCo2/tonne de biodéchets). Et cela s’explique notamment par la suppression des émissions de Co2 liées à la collecte (et estimée à 18KgCo2/tonne de biodéchets).

Une machine capable aujourd’hui de composter les plastiques compostables, et demain la totalité des ustensiles à usages uniques (type gobelet en carton, touillettes en bois, assiettes en carton).

La loi interdit déjà la vente de vaisselle jetable, des pailles en plastique, mais demain c’est sans doute l’ensemble des ustensiles et des emballages à usage unique qui devront suivre ce mouvement et être soit réellement recyclables, (aujourd’hui 13% seulement d’entre eux sont effectivement recyclés dans le monde) soit être compostables.

Or des travaux de R&D effectués par les équipes d’UpCycle ont permis de prouver que les composteurs micro-industriels réunissent les conditions pour dégrader la plupart des matières dites compostables industrielles. C’est-à-dire celles ayant la mention « Ok Compost », « Home Compost », et que l’on retrouve par exemple sur les sacs plastiques du rayon fruits et légumes, ou sur de l’emballage snacking écolo.

Par conséquent, pour faire face à ces enjeux, UpCycle lance en 2020 le « Club des emballages compostables et compostés ». Le principe : pour mutualiser les recherches, l’entreprise propose à des industriels de l’agroalimentaire de mettre en commun leurs problématiques d’emballage, afin de trouver des réponses communes et d’identifier des filières et des modèles économiques. « UpCycle a déjà reçu des réponses très positives pour ce club et nous espérons livrer les premiers résultats d’ici 6 mois », explique Grégoire Bleu.

Des outils au service de la lutte contre le gaspillage alimentaire

En proposant aux collectivités, mairies, services de cantine, acteurs de la grande distribution, restaurants d’entreprises, d’installer un composteur micro-industriel en cœur de ville. UpCycle souhaite ainsi redonner à chaque citoyen le pouvoir d’agir sur ses déchets, d’en prendre conscience, ce qui in fine participe à lutter contre le gaspillage.

« A l’INA (Institut National de l’Audiovisuel), le simple fait de trier les déchets à mettre dans le composteur a fait diminuer les gaspillages de 20% dans le restaurant d’entreprise. Tout le monde a pris conscience des volumes jetés et du coup très en amont, dès la commande des produits frais, chacun a pris sa part de responsabilité pour faire diminuer les restes d’assiettes en bout de chaîne », explique Grégoire Bleu.

Fort de ces succès nous effectuons des missions antigaspi chez nos clients avec des objectifs de réduction de 25 à 85%. Cela fait de nous le seul opérateur en France à avoir intérêt à faire diminuer les déchets, ce qui n’est pas le cas des entreprises dont le modèle économique repose sur la collecte de ces biodéchets.

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Faire des composteurs micro-industriels des vecteurs de lien social

« Ce qui étonne le plus nos clients c’est à quel point ce type d’installation toute simple permet de tisser du lien social. Au sein d’un restaurant d’entreprise cela va impliquer les salariés dans un projet vertueux et valorisant pour leur travail. Et souvent, cela déclenche des discussions plus générales sur la politique RSE de l’entreprise », explique Arnaud Ulrich, DG de UpCycle et directeur commercial.

Au sein d’un quartier nous installons ces composteurs en partenariat avec des associations qui utilisent le compost dans des jardins partagés, animent ces lieux et connectent les urbains à la terre. C’est incroyable de voir à quel point autour d’un potager les gens peuvent se retrouver dans la joie et la bonne humeur, toute tension disparue.

Crée en 2014, UpCycle a déjà trois bureaux en France, à Paris, Rennes et Marseille. UpCycle espère installer des composteurs micro-industriels dans de nombreux quartiers et au sein de nombreuses entreprises. Ces composteurs peuvent avaler jusqu’à 150kg de déchets alimentaires par jour.

Un concept vertueux qui cartonne

Fondée en 2011 par Cédric Péchard, l’aventure UpCycle débute dans un conteneur de 30 m² situé en plein cœur de Paris. L’équipe développe une technique d’agronomie permettant de faire pousser des pleurotes sur du marc de café. Le marc de café est récolté chez des restaurants du quartier.

Rejoint par Grégoire Bleu et Arnaud Ulrich en 2014, le succès est au rendez-vous et les pleurotes sont livrés dans de grands restaurants étoilés. Ils sont notamment repérés par Yannick Alléno qui va les parrainer au sein du Collège Culinaire de France.

En parallèle, UpCycle développe des kits de culture de pleurotes à faire pousser soi-même sous le nom de « La Boîte à Champignons », distribués chez Nature et Découvertes.

Devant la forte demande, UpCycle déménage dans une ancienne mûrisserie à bananes de 150m² au cœur du marché international de Rungis, puis installe 2 000 m² de culture dans la ferme horticole Gally de 10 ha à Saint-Nom-la Bretèche (Yvelines) en 2016.

Conquis par les produits, les clients demandent à UpCycle une solution pour valoriser les déchets organiques autres que le café. Constatant que 50% du coût de gestion d’un déchet vient de son transport, ils testent différents procédés durant 2 ans avant de commercialiser des composteurs micro-industriels qui permettent de composter sur place tous les déchets alimentaires et de produire un compost de qualité.

Aujourd’hui, UpCycle s’appuie sur une équipe de 15 salariés et dispose de bureaux dans les Yvelines, à Paris, à Marseille et à Rennes.

648 000 tonnes de biodéchets ont déjà pu être revalorisés et 17 000 m² de sols ont été régénérés grâce à la participation de tous !

Et pour aller plus loin, la start-up a bouclé en 2019 une levée de fonds de 2,2 millions d’euros pour financer son développement.

Grégoire Bleu précise :

En 2019, nous avons notamment eu la fierté d’installer 15 micro-composteurs, un chiffre que nous prévoyons de tripler cette année.

A propos de Grégoire Bleu et Arnaud Ulrich, les dirigeants d’UpCycle

Grégoire Bleu, 40 ans

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Diplômé de l’ESCP-EAP en 2003, il passe 7 ans chez Alter Eco à des fonctions commerciales puis de direction générale. Grégoire rejoint en 2012 le groupe agroalimentaire breton Norac. Adjoint du président, il mène des missions de stratégie marketing, commerciale et développement durable.

Il prend la présidence d’UpCycle en 2014. Il est notamment en charge du développement, de la R&D et de l’industrialisation. Il réalise également des missions de conseil en stratégie pour des grands groupes ainsi que la foodtech.

En 2016, il crée avec 43 partenaires l’association française d’agriculture urbaine professionnelle dont il sera président pendant 3 ans.

Arnaud Ulrich, 38 ans

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Diplômé de l’EDHEC en 2004, il commence sa carrière dans la distribution chez Leroy Merlin. Après une expérience en magasin, il développe des projets transverses innovants sur les approches métiers et sur le positionnement de l’enseigne.

Convaincu de la nécessité écologique d’un retour à la terre des déchets organiques, il choisit de développer des kits de culture pour la maison. C’est dans ce contexte qu’il fait la connaissance de Grégoire Bleu et devient associé d’UpCycle.

Nommé Directeur Général en 2014, il partage la direction de l’entreprise avec Grégoire Bleu et s’occupe plus particulièrement du commerce et de la gestion.

Pour en savoir plus

Dossier de presse : https://www.relations-publiques.pro/wp-content/uploads/pros/20200206082132-p3-document-iruj.pdf

Le livre blanc des biodéchets : https://www.relations-publiques.pro/wp-content/uploads/pros/20200206082132-p7-document-szsg.pdf

Site web : https://www.upcycle.org/

LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/upcyclefrance/

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