La France n’a jamais autant parlé, débattu, réagi, et pourtant, une impression tenace s’impose : personne ne s’écoute vraiment.
Les conversations se fragmentent, les réseaux saturent, et la parole publique semble s’être vidée de sa substance.
Derrière les hashtags et les slogans, un besoin profond demeure : celui de retrouver un espace d’expression réel, concret, où la voix de chacun redevient audible.
C’est ce besoin qu’a voulu traduire Mathieu Burthey, entrepreneur et citoyen inquiet du climat démocratique.
Avec Ma Lettre à Macron, il propose un geste simple : écrire au Président de la République.
En trois clics et pour un euro symbolique, chaque Français peut désormais envoyer une carte postale imprimée et expédiée à l’Élysée, porteuse d’un message personnel.
Un acte volontairement modeste, mais porteur d’une idée forte : réhabiliter la parole individuelle dans un pays où l’on confond souvent expression et agitation.
Le bruit, la fureur et le besoin de dire
Le projet Ma Lettre à Macron ne naît pas d’une revendication, mais d’une inquiétude : celle d’un pays qui ne sait plus comment se parler.
Mathieu Burthey, son fondateur, l’a ressentie au fil de ses échanges professionnels et personnels, une fatigue diffuse, faite de résignation plus que de colère.
« La gravité de la situation en France m’inquiète profondément, confie-t-il. Personne ne comprend plus vraiment ce qui se passe. J’ai voulu créer un outil simple, à la portée de tous, pour permettre à chacun de dire ce qu’il a à dire. »
À travers cette démarche, il ne cherche pas à inventer un énième canal d’opinion, mais à réhabiliter la parole directe, humaine, assumée.
L’idée d’une carte postale adressée au Président s’impose comme un symbole : écrire, c’est déjà agir, c’est se réapproprier la parole que l’on croyait perdue.
Ici, pas de rhétorique politique, pas d’intermédiaire, simplement un geste individuel, concret, qui devient collectif par sa répétition.
Ma Lettre à Macron ne prétend pas résoudre les fractures, mais proposer une respiration.
En reconnectant le numérique au papier, le citoyen à l’État, le geste à la parole, le projet redonne une place à l’expression intime dans un espace public saturé.
Une invitation à reprendre, par l’écriture, ce que le bruit a recouvert : le droit d’être entendu.
Un site pensé comme un trait d’union
Derrière la simplicité du dispositif se cache une architecture précise.
L’utilisateur ne se perd dans aucune formalité : il écrit son message, le valide, et la plateforme se charge du reste.
Ce qui distingue le projet n’est pas la technologie, mais la philosophie du lien.
Mathieu Burthey s’appuie sur le savoir-faire d’Eazypostcard.com, la solution qu’il a lui-même conçue pour automatiser l’envoi de cartes physiques.
Ce système, initialement destiné aux entreprises, a été détourné de sa vocation commerciale pour devenir un outil d’expression citoyenne.
L’innovation technique se met ici au service d’un idéal : faire du numérique non pas un écran, mais un relais.
« J’ai voulu transformer la technologie en outil d’expression », explique-t-il. « Et puisque la communication s’est enfermée dans le virtuel, j’ai choisi de lui rendre un support tangible. »
L’écriture devient ainsi un pont : du clic à la feuille, de l’écran à la main, du virtuel au réel.
Un processus fluide, mais chargé d’une portée symbolique.
Une initiative indépendante, sans filtre ni parti
Ma Lettre à Macron ne s’inscrit dans aucun courant politique.
Elle ne défend pas une cause, elle en défend mille : celles de ceux qui ont quelque chose à dire.
Aucune orientation, aucun discours collectif, aucune consigne de ton, chacun écrit ce qu’il veut, comme il le veut.
« Je ne revendique rien, affirme le fondateur. Je suis Français, et je souhaite encourager chacun à faire sa part, si modeste soit-elle, pour contribuer à retrouver notre belle France. »
Cette liberté absolue constitue le cœur du projet : redonner au citoyen la maîtrise de sa parole, sans médiation ni validation extérieure.
L’envoi d’une carte postale devient un acte civique personnel, mais aussi une contribution à un mouvement d’ensemble.
Des milliers de lettres venues de toutes les régions et de l’étranger doivent converger vers l’Élysée, autant de messages uniques qui, par leur nombre, prendront sens collectivement.
Une parole écrite qui vaut plus qu’un clic
Chaque carte envoyée à l’Élysée est imprimée, affranchie, expédiée. Ce n’est pas un message virtuel, mais une présence réelle : un nom, une adresse, des mots. Là réside la singularité du concept : redonner un poids physique à la parole.
L’envoi, modeste dans sa forme, devient une action citoyenne visible et mesurable. L’acte d’écrire s’oppose au flux éphémère des réactions instantanées.
Répondre au tumulte par le dialogue
Pour Mathieu Burthey, cette initiative est avant tout un acte de résistance pacifique.
« Face au vacarme et à la fureur qui menacent nos valeurs, notre pays et notre démocratie, il est temps de réagir », écrit-il. Il poursuit : « Les Français, déjà privés de leur voix lors du dernier référendum européen, veulent encore croire qu’ils restent souverains. »
Ces mots rappellent l’enjeu fondamental du projet : réaffirmer la souveraineté populaire. L’idée n’est pas de contester le pouvoir, mais de rappeler au pouvoir qu’il tire sa légitimité de ceux qui s’expriment. En donnant un canal concret à cette parole, le fondateur propose une alternative à la résignation.
Mathieu Burthey : Le parcours d’un entrepreneur au service du civisme
Mathieu Burthey anime depuis quinze ans un cabinet de conseil pour les entreprises en difficulté.
Il connaît bien les crises, économiques, humaines, organisationnelles, et sait qu’elles s’amplifient quand la parole se rompt.
Parallèlement, il a fondé deux startups : Eazypostcard.com, spécialisée dans la technologie d’envoi automatisé de cartes postales, et Flypool.me, une application de covoiturage centrée sur les trajets aéroportuaires.
Avec Ma Lettre à Macron, il a décidé d’employer cette technologie à contre-emploi : non plus pour promouvoir des marques, mais pour porter des voix.
« J’ai voulu faire de la technologie d’Eazypostcard un outil d’expression », explique-t-il.
Constatant l’état du débat public, il a investi pour créer une plateforme civique, sans subvention, sans adossement politique, et sans autre ambition que celle de rendre la parole accessible à tous.
En savoir plus
Site web : https://www.ma-lettre-a-macron.fr
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