Dans le monde du sport de haut niveau, les inégalités sont encore criantes pour les personnes en situation de handicap mental ou psychique. Bien que ces athlètes fassent preuve de détermination, de talent et d’un courage inouï, ils restent largement invisibles aux yeux de la société et exclus des grandes compétitions internationales. Alors que leurs pairs sont célébrés sur les podiums des Jeux Paralympiques, ceux vivant avec un handicap intellectuel ou psychique n’ont toujours pas accès aux Jeux Paralympiques d’hiver et sont relégués à la périphérie du sport de haut niveau.
C’est dans ce contexte de profonde injustice que jeux2030inclusifs ouvre la voie à “Moi aussi j’veux jouer”, une exposition photographique qui défie les stéréotypes et met en lumière des athlètes exceptionnels, interrogeant ainsi le monde du sport sur son ouverture à la diversité.
À travers des portraits poignants et des moments d’action, cette exposition porte un message fort : les athlètes en situation de handicap mental ou psychique méritent d’avoir leur place dans les Jeux Paralympiques d’hiver 2030.
Ce projet, né à Grenoble, n’est pas simplement une galerie d’images, mais un cri citoyen pour l’inclusion et la reconnaissance de ces sportifs, souvent invisibles, dans l’élite sportive mondiale.
Un combat pour l’inclusion, bien au-delà des images
Le handicap mental et psychique reste l’un des plus invisibles. Malgré les progrès, la peur et les préjugés demeurent, et les conséquences sont souvent lourdes et isolantes, affectant profondément ceux qui en souffrent.
Dans le monde du sport, ce handicap est encore largement ignoré, et les athlètes concernés restent souvent à l’écart des grandes compétitions internationales. “Moi aussi j’veux jouer” incarne ce défi de visibilité et d’égalité, en offrant une tribune à ces sportifs, et ce, bien au-delà des préjugés.
L’exposition, qui met en lumière des athlètes porteurs d’autisme, de trisomie ou de déficience intellectuelle, vise à briser les barrières et à ouvrir la voie à une vraie inclusion au sein des Jeux Paralympiques d’hiver de 2030.
Un projet artistique et citoyen, au croisement du sport et de l’art
À l’origine de cette démarche, Marie Wattier, conceptrice-rédactrice et militante du sport, vice-présidente du CDOS Isère, accompagné de Yves Frécon président du Comité Sport Adapté de l’l’Isère et vice président du CDOS Isère
Ils ont imaginé ce projet photographique comme un outil de mobilisation et de sensibilisation. Accompagnée des photographes Joseph Caprio et Meaghan Major, l’exposition présente quinze athlètes, capturés dans leur pratique sportive et en studio.
Les portraits en studio sont juxtaposés aux clichés pris en action, faisant ressortir non seulement l’intensité de leur engagement, mais aussi la joie et la fierté qu’ils éprouvent à chaque défi surmonté. Ces images, loin des clichés, respirent la vie, l’énergie, et l’exploit sportif.
Ce n’est pas seulement une célébration du sport comme spectacle, mais une invitation à repenser ce qu’il signifie pour ceux qui sont souvent exclus du jeu.
Une tribune nationale et des personnalités publiques pour soutenir le mouvement
Ce projet résonne avec la tribune nationale “Jeux 2030 inclusifs”, signée par des élus, athlètes et personnalités publiques, qui soutiennent le droit des athlètes en situation de handicap mental et psychique à participer aux Jeux Paralympiques d’hiver 2030.
Cette tribune a été lancée par Sandrine Chaix, vice-présidente de la région Auvergne-Rhône-Alpes et Marc Truffeau, président de la Fédération Française de Sport Adapté. On trouve dans la tribune des signataires tels que
· Marie Bochet – para ski alpin, 9 médailles paralympiques.
· Arnaud Assoumani – para athlétisme, 5 médailles paralympiques.
· Alexis Hanquinquant – para triathlon, 2 médailles paralympiques.
· David Smetanine – para natation, 9 médailles paralympiques.
· Loïc Vergnaud – para cyclisme, 6 médailles paralympiques.
· Jérémy Berthod, ancien joueur de l’Olympique Lyonnais, entraîneur.
· Yohan Gomez, ancien joueur de l’OL.
· Maxime Gonalons, ancien joueur de l’OL.
· Catherine Quittet, ancienne internationale de ski alpin.
· Florence Masnada, double médaillée olympique en ski alpin.
Ainsi que de nombreux députés et sénateurs.
Cette prise de position commune marque l’engagement des acteurs institutionnels dans la reconnaissance de ces athlètes, mais aussi l’implication de la société civile à travers cette exposition.
Un mouvement qui s’étend à travers la France entière et qui entend faire résonner sa voix
L’exposition a déjà été présentée à plusieurs endroits, notamment dans les locaux de HP France à Grenoble, et a trouvé un écho auprès des employés de l’entreprise via un e-book accessible.
Elle sera du 1 au 11 novembre exposée à la Foire de Grenoble et au Summum, une des principales salles de concert de la région, avant de prendre la route pour Lyon ,Voiron , Clermont Ferrand etc….
La véritable ambition du projet est de voir l’exposition voyager à travers la France, être exposée dans les mairies, entreprises, et espaces publics pour sensibiliser le plus grand nombre. L’équipe organisatrice rêve même d’une exposition permanente sur les grilles du parc du Luxembourg à Paris, dans le but de donner une visibilité nationale à cette cause.
Des athlètes inspirants, mais trop souvent invisibles
L’un des enjeux majeurs de “Moi aussi j’veux jouer” est de rendre visibles des athlètes dont les performances sont souvent sous-estimées, voire ignorées. En 2024, seulement 7 des 380 membres de l’équipe paralympique de France vivaient avec un handicap intellectuel, et les athlètes trisomiques en étaient exclus.
Cette exclusion des Jeux Paralympiques d’hiver est d’autant plus injuste que ces athlètes ne sont jamais mis en avant dans le discours médiatique autour du sport de haut niveau.
À travers cette exposition, les organisateurs souhaitent démontrer qu’au-delà des préjugés, ces athlètes peuvent non seulement performer, mais aussi inspirer. “Quand tu joues, je viendrai te voir et t’applaudir” : tel est le message adressé à la société pour l’inciter à agir et à soutenir cette inclusion.
Un appel à l’action pour les citoyens
Le projet ne se contente pas de présenter des images : il invite à l’action.
Chaque visiteur est encouragé à signer la tribune en ligne “Jeux 2030 inclusifs” pour soutenir l’inclusion des sportifs handicapés mentaux et psychiques dans les grandes compétitions internationales.
Cette démarche vise à rassembler une large mobilisation autour de l’idée que ces athlètes méritent autant d’attention et de soutien que leurs pairs.
L’exposition “Moi aussi j’veux jouer” est ainsi un moyen de changer la perception du handicap mental et psychique, et de sensibiliser la population à la réalité de ces athlètes, tout en appelant à une évolution concrète du système sportif international. En offrant une visibilité à ceux qui en sont privés, le projet ouvre la voie à une société plus inclusive, plus juste et plus respectueuse de la diversité humaine.
En savoir plus
Site web : https://www.jeux2030inclusifs.fr
Facebook : https://www.facebook.com/cdsa38






