Dans un monde saturé d’images et de discours, où l’intime se dilue dans le flux numérique, que peut encore l’art ?
Cette hyperconnexion permanente, si elle favorise l’instantanéité, tend aussi à occulter la complexité de l’expérience intérieure. À force de scrolls et de récits simplifiés, l’espace pour exprimer ce qui est fragile, flou ou inconfortable, se réduit.
Pourtant, cette invisibilisation du soi coïncide avec une montée inquiétante des troubles psychiques. En France, 41 % des adultes déclarent avoir déjà été confrontés à un trouble mental au cours de leur vie, et près d’un salarié sur quatre se dit en mauvaise santé mentale (Ministère de la Santé, 2024).
Face à cette crise silencieuse, l’art devient un moyen de mettre en lumière ce qui échappe souvent à la parole. À travers la création, il aide à exprimer ce qui est enfoui, à accéder à l’indicible et à rétablir un dialogue avec soi-même. Il ouvre une brèche dans le silence de l’âme, et permet d’accéder à une forme de libération et de guérison.
Cette approche est au cœur de la démarche de l’artiste peintre et psychanalyste Lilith : ses toiles, caractérisées par un expressionnisme abstrait, plongent au cœur de l’inconscient pour dévoiler des émotions profondes, à la fois personnelles et universelles.
Le dialogue entre l’artiste et la toile, comme entre le psy et son patient, est là pour donner du sens à l’histoire, à l’événement, à l’expression de l’inconscient.
Des œuvres conçues comme des réponses à un kōan
Un kōan est une énigme ou un paradoxe issu du bouddhisme zen, destiné à dépasser la pensée rationnelle et à provoquer une expérience d’éveil spirituel.
Le travail de Lilith illustre parfaitement cette philosophie : son cheminement est réflexions, méandres, qui sont ensuite projetées sur ces toiles.
“Mes tableaux sont toujours des projections intérieures non préméditées, comme le plein jaillit du vide. Elles prennent vie dans le chaos de la création, dans la maturation, puis dans le calme d’un jardin zen”, souligne-t-elle.
C’est sans doute pour cela que ces œuvres font écho à l’inconscient des spectateurs qui les regardent : elles explorent l’indicible et le caché à travers des thèmes qui renvoient à notre imaginaire commun (énergie, nature, spatial, symbolisme).
Son travail est à la fois très original et cohérent dans sa diversité. Son expression dépouillée, voire minimaliste, est à la fois profonde et libre : cette artiste atypique ose utiliser des techniques différentes et s’affranchir des règles pour aller jusqu’au bout de sa démarche.
Une sélection de peintures emblématiques de son univers créatif
Cette huile sur châssis entoilé, au format 50×65, symbolise la paix entre les peuples.
Les palmiers blancs ont en effet une signification particulière dans les cultures orientales (paix, hospitalité et bien-être), mais aussi dans l’art, la littérature et la culture (espoir et prospérité).
Le fond bleu évoque l’eau, essentielle pour offrir une oasis de Paix en Orient, au sens propre (eau potable pour étancher la soif) comme au sens figuré (rafraîchissement et réconfort).
Créée grâce à une technique mixte sur toile, cette œuvre évoque une force de la nature.
Comme les autres toiles de cette série consacrée à l’énergie, cette mère créatrice de l’univers, elle offre un savoureux cocktail de couleurs vives et sombres qui appellent des vibrations puissantes, des jaillissements, de la vie, de la nature et aussi de la pensée.
Ce tableau crée harmonie, équilibre et rayonnement dans nos espaces de vie, en interagissant avec les personnes de manière à susciter et réveiller des émotions intenses.
Ce tableau utilise une technique mixte : papier, soie et mûrier marouflés sur toile. Il mêle pigments et huile, ainsi qu’un vernis de protection.
Sa force : traduire une dualité et instaurer un climat d’équilibre et de sérénité autant qu’une part d’ombre, de chaos. “Ces deux facettes sont indissociables. Elles provoquent la plupart du temps chez le spectateur une sensation de vulnérabilité, en nous rappelant également la petitesse de l’être humain au milieu de ces éléments naturels incontrôlables”, précise l’artiste.
Cette peinture en acrylique, de 100×100 cm, exprime la beauté, le silence, l’obscurité et la poésie de la voie lactée, cette surface infinie sans cesse en mouvement.
Elle répond à un besoin d’évasion, de fuite et de liberté.
À propos de Lilith, artiste peintre et psychanalyste
Liliane Cazeneuve, désormais connue sous le pseudonyme de Lilith, est une psychanalyste vivant à Châtellerault qui a toujours été intéressée par la vacuité, cette porte ouverte sur l’inconscient.
Sa quête d’intériorité, de contrôle, de compréhension et même de catharsis l’a naturellement amenée à se passionner pour l’art. D’ailleurs, durant ses études de psychologie, elle a rédigé un mémoire intitulé “L’inspiration mystique et le vide créateur chez l’artiste”.
En tant qu’artiste peintre, elle aime créer, inventer, expérimenter, s’exprimer de multiples façons, ce qui se traduit par différentes périodes dans ses œuvres. Avec une signature unique : chaque toile est née d’un dialogue d’associations libres, comme sur le divan d’un psychanalyste.
Cette liberté, qui caractérise ses poèmes et ses tableaux, se retrouve d’ailleurs dans le choix de son nom d’artiste : dans la légende de la femme initiale, Lilith est rebelle, insoumise et révolutionnaire.
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