Savenay (Loire-Atlantique), 09/10/2025
Le 29 septembre 2025, à l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages alimentaires, la Biscuiterie Handi-Gaspi a reçu Guillaume Garot, ancien ministre, auteur de la loi « Garot » contre le gaspillage alimentaire. La visite de l’atelier et les échanges qui ont suivi ont mis en lumière l’opportunité de déployer le modèle Handi-Gaspi à l’échelle industrielle, avec une approche de coopération territoriale.

De gauche à droite sur la photo : Christelle Mesnil Buetas (Biofournil), Maud Farah (Pasquier), Alix Guyot (Handi-Gaspi), Maxime Richer (Institut du commerce), Louise Doulliet (Handi-gaspi), Guillaume Garot (député et ancien ministre), Katia Tardy (Handi-gaspi), Julien Sauvageon (Boulangerie Emma), Mahel Coppey (Elue Nantes métropole), Frederic Lemasson (ESAT Cap’lan) et Raphael Veronet (Tipiak)
Ce qu’est Handi-Gaspi
- Fondée en 2021, Handi-Gaspi est une entreprise à impact social et environnemental qui transforme des invendus alimentaires — notamment du pain— en biscuits “Kignon”, en s’appuyant sur le savoir-faire d’équipes en situation de handicap.
- A date, ce sont 30 biscuitiers en situation de handicap à l’atelier de Savenay qui valorisent chaque jour entre 300 et 500 baguettes de pain, en 30 000 biscuits KIGNON sucrés ou salés.
- L’entreprise est déjà présente à l’échelle nationale dans + de 600 magasins Bio, en hôtellerie/restauration, dans des enseignes spécialisées comme Relay, et depuis peu en Grande Distribution (U et Franprix).
Plus qu’une visite : vers un modèle de valorisation industrielle
Au cours des échanges, plusieurs constats et perspectives se sont dégagés :
- De nombreux industriels (boulangeries, fabricants de viennoiseries, producteurs de produits céréaliers) disposent de gisements d’invendus, ou casse industrielle, mais ne disposent pas de voies de valorisation au-delà de l’alimentation animale. Le 29 Septembre, plusieurs acteurs étaient présents pour témoigner de cela auprès de Mr Garot : Tipiak, Pasquier, Biofournil et la chaine de boulangeries Emma.
- Le projet pilote mené récemment entre Handi-Gaspi et Tipiak a déjà démontré qu’il est possible d’intégrer la transformation des invendus “in situ” dans les usines ou à proximité des sites de production, et d’intégrer l’inclusion directement sur site grâce à l’expertise d’Handi-Gaspi.
- L’enjeu est de construire un modèle fondé sur la coopération territoriale : collecte locale, transformation dans les périmètres de production, emploi inclusif, circuits de distribution optimisés.
Enjeux nationaux & contexte réglementaire
- La France génère près de 10 millions de tonnes de pertes et gaspillages alimentaires chaque année, dont une part substantielle dans les secteurs de production et transformation.
- Depuis la loi Garot (2016), la hiérarchie des actions (prévention, don, valorisation) s’est imposée. Mais pour aller plus loin, des ajustements sont nécessaires : adaptation des normes sanitaires, clarifications juridiques, soutien public aux initiatives de valorisation industrielle.
Ce que Handi-Gaspi appelle de ses vœux dans le cadre de la réécriture de la loi Garot :
- Lancement de pilotes intégrés dans des usines volontaires pour transformer les invendus sur site ou à proximité directe, tout en créant de l’emploi inclusif.
- Adaptation du cadre législatif pour lever les freins : normes sanitaires, logistique, incitations financières locales.
- Expansion territoriale du modèle : multiplier les ateliers aux échelles régionales selon les gisements industriels disponibles.
Conclusion
La visite de Guillaume Garot a confirmé que le modèle Handi-Gaspi peut être un levier territorial fort contre le gaspillage industriel. Il reste désormais à traduire cette ambition en dispositifs concrets via la coopération entre acteurs industriels, territoriaux, structures sociales et pouvoirs publics.

Photos et visuels disponibles sur demande.


