Exposition Souffle de vie : une fresque amérindienne – BRENDA KINGERY (Chickasaw)

 Galerie ORENDA

Souffle de vie : une fresque amérindienne

BRENDA KINGERY (Chickasaw)

Toutes les cultures du monde se réunissent autour du chant et de la danse. En captant l’essence de ce mouvement, j’essaye d’arrêter le temps.

Ainsi s’exprime Brenda Kingery, artiste amérindienne Chickasaw d’Oklahoma, pour laquelle La galerie Orenda organise une rétrospective parisienne, avant la prochaine grande exposition muséale de l’artiste prévue à l’automne prochain au prestigieux Musée du Cape Cod (Massachusetts), qui va lui conférer une visibilité nouvelle auprès d’un public encore plus large.

Exposée plusieurs fois avec succès au Salon d’automne, Brenda Kingery a  conquis un public au delà de l’Ouest américain. Son art, nourri par l’histoire de son peuple, déporté dans les années 1830 de l’Est des Etats-Unis jusqu’en Oklahoma, illustre la résistance des Chickasaws, surnommés « Les Invaincus ». Exprimer la quintessence de l’émotion, les échappées dans le temps, le « souffle de vie », tel est le pouvoir des œuvres de Brenda Kingery.

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Après une formation artistique aux États-Unis, l’artiste a enrichi sa palette et sa technique auprès des artistes japonais d’Okinawa. Son traitement de la matière repose sur l’idéal du trait unique, non retouché, qui se prête à une superposition de fines couches de couleurs rythmées qui, de loin, ont presque la texture de subtils collages. Ses peintures sont rigoureusement structurées mais fluides, tel un bruissement d’étoffes multicolores, et s’expriment dans une gamme chromatique très variée, révélant sa passion pour les textiles des différents continents, y compris l’Afrique, où elle a collaboré avec des artistes  d’Ouganda. Sa peinture est narrative, elle a la force d’un récit, et, par la force et l’élan du trait, elle est kandinskienne, en ce qu’elle parvient à capter ce que le fondateur de l’art abstrait aimait à appeler « les vibrations de l’âme ».

Ses compositions, comme des rêves dansés, des fragments de fresques, des envols d’abstraction lyrique, suggèrent des ballets imaginaires, des moments d’exaltation individuels et collectifs. Au fil de sa vie, ses  œuvres  sont devenues de plus en plus fréquemment inspirées par les pow-wows amérindiens. L’artiste évoque et transfigure la trépidation des pas de danseurs invisibles qui martèlent le sol pour rétablir l’ordre du monde, entrer en communion avec la terre,  conduire à l’intime relation entre l’être et l’espace. Ainsi elle affirme et partage sa force intérieure,  comme elle l’affirme dans le catalogue qui accompagne cette belle exposition parisienne : « parfois les cultures doivent  demeurer enfouies, rester dans l’attente pour pouvoir réapparaître – et alors elles ressurgissent, elles  perdurent, elles survivent ».

Du 24 septembre au 20 octobre 2020

Du mercredi au samedi de 14h30 jusqu’à 19 heures

54 rue de Verneuil, Paris, 75007

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