Sortie livre : Apprivoiser l’iceberg émotionnel : il est temps d’aller regarder sous la surface !

 

Un ouvrage indispensable pour sortir des blocages et
rétablir des dynamiques vertueuses,
à l’échelle individuelle comme collective

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D’où viennent les blocages qui nous empêchent d’avancer sereinement dans la vie ? Comment s’en libérer ? Pourquoi nous trouvons-nous limités dans nos comportements, face à des symptômes qui nous dérangent ?
Parfaite alliance entre érudition et intuition, ce livre extrêmement clair, approfondi et documenté est par ailleurs imprégné d’un profond humanisme. Il aborde toutes ces questions avec franchise, finesse et subtilité. C’est à travers de nombreux exemples de “la vraie vie” que l’auteure nous emmène tour à tour visiter les ressorts psychologiques de notre relation au travail, aux autres et à nous-même. Elle nous apprend à regarder chacun avec plus de profondeur et de bienveillance.

À la lecture de ces pages, nous comprenons, pas à pas, que ce qui nous dérange contient un message qui provient de la sagesse de notre propre vie, et nous montre le chemin vers nous-même. Plutôt que de chercher à devenir, à tous prix, conformes à ce que nous pensons devoir être, ce texte nous invite à devenir ce que nous sommes profondément, à faire apparaître la meilleure version de soi.

Mathilde Laguës possède le don de rendre limpides des notions complexes. Dans ce livre, elle nous présente en toute simplicité et de façon détaillée sa démarche au service de l’épanouissement de la personne, dans le respect du caractère précieux et unique de chaque vie.

Passionnant voyage au coeur de la psyché, cet ouvrage se dévore comme un roman.

Extrait 1 :

Je dis souvent en plaisantant que dans les entreprises on cherche à faire des “gagneurs”. Des personnes qui savent s’approprier de nouveaux schémas de pensée et de fonctionnement et les mettre au service de la réussite individuelle et collective. Des gens qui cultivent un état d’esprit positif, qui savent oser, qui n’ont peur de rien. Il est vrai que de telles personnes existent et qu’une entreprise a tout intérêt à en remplir ses effectifs.
Cependant, mon expérience m’amène à penser qu’on ne change pas aussi facilement que ça nos modes de pensée, de fonctionnement, et encore moins notre façon de se relier à nous-mêmes.
Je prends souvent à cet égard l’analogie du tabac. On sait qu’il ne faut pas fumer – inutile pour cela de suivre une formation très poussée. Mais le fait de le savoir est le plus souvent totalement inopérant quand il s’agit de changer notre comportement – à savoir arrêter de fumer. Il y a à l’intérieur de nous un petit diablotin qui nous susurre à l’oreille que nous avons besoin d’une cigarette, que cela nous fera du bien, juste là, maintenant, que ce n’est pas si grave… les fumeurs le connaissent bien. On a beau lui dire de se taire, lui faire un exposé savant sur les méfaits que le tabac provoque dans notre corps, les risques qu’il engendre pour notre santé à long terme… le petit diablotin se contente de rigoler plus fort, et continue à nous persécuter.
Que l’on soit fumeur ou non, en général tout le monde comprend cet exemple du tabac. Nous admettons, collectivement, qu’arrêter de fumer est une chose difficile. Car nous avons été suffisamment confrontés à cette réalité autour de nous.
Pour ce qui est de nos comportements professionnels, c’est exactement la même chose. Nous l’avons vu plus haut à travers l’exemple de Clotilde. C’est une jeune femme intelligente et dynamique. Elle a un niveau d’études et de conscience élevé. Elle sait ce qu’elle est censée faire pour réussir. Ne pas se laisser déstabiliser émotionnellement par un client agressif. Négocier les prix de ses prestataires pour optimiser ses tarifs de façon efficace. Mais elle ne peut pas.
Donner des solutions aux gens, cela peut conduire à deux types de résultats diamétralement opposés.
Dans certains cas, la personne ne savait pas, n’avait jamais eu l’idée de penser comme ça. Ou d’expérimenter cette manière de faire. Elle reçoit, met en œuvre, en tire des résultats. C’est un processus éducatif. On transmet une connaissance, que la personne peut transformer en compétence. C’est efficace et satisfaisant pour la personne et pour le système auquel elle appartient. C’est en général ce processus vertueux que l’on recherche dans les entreprises en mettant en œuvre des formations au management, à l’accompagnement du changement, au développement des talents etc.
Mais parfois, cela ne fonctionne pas. Car nous détenons des raisons personnelles, et la plupart du temps inconscientes, de ne pas réussir. De ne pas oser parler en public. De ne pas sortir du cadre. Ou au contraire de ne pas entrer dans le cadre. D’avoir un besoin urgent de fumer une cigarette. Ce sont ce qu’on appelle des défenses, des modes de fonctionnement que nous avons mis en œuvre, pour certains d’entre eux très tôt dans notre vie, afin de nous préserver de situations qui présentaient un danger psychique réel ou perçu comme tel à l’époque (Serban Ionescu, 1997). Et dans certains cas, les ressorts du comportement que l’on vise à améliorer ne sont pas du domaine de l’ignorance, mais d’ordre émotionnel. Alors on risque, au contraire, d’amplifier la perception du danger par notre psychisme (qui est déconnectée de la réalité de la situation actuelle, car amalgamée avec une situation passée non résolue, comme on l’a vu à travers les exemples de Clotilde et de Lucien), et donc de renforcer le mécanisme de défense. Cela conduit le plus souvent à raidir, à figer le comportement que l’on cherche à changer. C’est un échec pour la personne, et par conséquent un coût supplémentaire porté à son amour-propre. Car personne ne se met en situation d’échec par plaisir.
Ou alors, notre psychisme ayant une plasticité étonnante, l’inconscient va admettre que cette défense n’est plus adaptée et consentir à changer le comportement visé. En apparence. C’est en général pire encore. Car le danger psychique n’ayant pas été évacué, la situation non résolue continue à peser. Nous allons alors mettre en place un autre mécanisme de défense, moins visible, moins délétère en apparence sur notre fonctionnement quotidien – mais bien plus coûteux sur le plan psychique.
C’est par ce type de mécanisme que des personnes suradaptées à leur environnement professionnel, des “gagneurs” surentraînés, vont, un jour, sans s’y attendre, s’écrouler.
L’heure du coaching est terminée. C’est alors dans un cabinet de thérapie qu’il convient de les orienter ; et elles vont mesurer, à leurs dépens, l’ampleur de toute la souffrance qu’elles ont ignorée et de ce que ça leur a coûté, en termes d’estime d’elles-mêmes notamment.

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[1] Je développerai de façon plus approfondie ce sujet des défenses et des mécanismes d’échec dans la section II – 6 – 1 : D’où ça vient tout ça, page 148


Extrait 2 :

Nous avons dans nos structures cérébrales une structure sophistiquée de gestion des situations dangereuses, dont la mission a été d’assurer la survie de l’espèce, par le biais de celle de l’individu, au cours de notre évolution. C’est un circuit qui a pour caractéristique de shunter les fonctions liées à l’analyse et la compréhension qui retarderaient la réponse en situation de danger vital.
En résumé, si je suis un homme préhistorique, et qu’un ours court vers moi, si je commence à réfléchir : voyons, c’est marron, plutôt gros, ça a une fourrure épaisse, des oreilles rondes, cela pourrait être un ours, mais est-il en colère ?… je ne donne pas cher de ma peau.
Le stimulus est aussitôt adressé par les capteurs (dans ce cas, visuels, mais pourquoi pas aussi sonores) à l’amygdale, qui déclenche le signal d’alarme. Il s’agit de mobiliser toutes les capacités au service de la survie, et on prendra le temps de réfléchir après, si je suis encore là.
Non pas que nous soyons en situation de se faire courser par un ours très souvent au cours de nos circonstances quotidiennes, qu’elles soient professionnelles ou personnelles. Mais ce circuit de gestion du stress développé par nos lointains ancêtres est activé – automatiquement, on l’a vu – dans toute situation perçue comme un danger par notre organisme. Cela peut être le risque de se faire réprimander lorsqu’on a l’impression d’avoir commis une erreur ou qu’on n’a pas satisfait aux attentes de notre interlocuteur, ou mille autres situations.
Il y a un certain nombre de modifications physiologiques immédiates au service de la réaction de survie, qui sont résumées sur le tableau ci-contre.
Et notre organisme va sélectionner, instinctivement, selon notre programmation, entre trois stratégies majeures de survie, que l’on appelle en anglais les 3 F : Fight, Flight or Freeze :

  • Fight : le combat – l’agressivité. En situation quotidienne, cela va être une colère qui nous envahit brutalement et nous fait perdre le contrôle de nous-même.

Dans le cas de l’ours, cependant, cette réaction n’est probablement pas la plus adaptée… je ne suis pas vraiment sûr d’avoir le dessus. Envisageons autre chose :

  • Flight : la fuite – je prends mes jambes à mon cou. En situation quotidienne, cela peut être le fait de couper court à la conversation, de renoncer à un projet que l’on avait, ou d’éprouver un besoin urgent de partir (au moment de monter sur la scène pour prendre la parole, par exemple).

Dans le cas de l’ours, malheureusement, cela risque de ne pas suffire non plus : il court probablement bien plus vite que moi, et il sait grimper aux arbres. Je suis coincé. Aucune issue. Que faire ?

  • Freeze : le figement ou la sidération – je fais le mort. En situation quotidienne, je perds mes moyens, je ne peux plus rien dire. Les personnes qui ont été victime d’une agression connaissent bien cet état.

Dans le cas de l’ours, cela peut, dans certains cas, le décourager. C’est ce que font les souris par exemple lorsqu’un danger se présente depuis le ciel.

Dans le cas où nous avons vécu des événements traumatiques dans le passé (et malheureusement, nous en avons tous vécu à un degré ou à un autre), alors, il existe des zones de stress déjà activées à l’intérieur de nous, et qui peuvent être déclenchées par un stimulus en apparence anodin.
Nous allons entrer dans une colère noire à la grande stupéfaction de notre interlocuteur qui n’a pas l’impression que ce qui vient de se passer mérite de se mettre dans un tel état. Et s’il a le malheur de nous dire à voix haute que “ce n’est pas si grave que ça”, alors, c’est pire. Nous montons encore plus dans les tours. Car c’est un événement du passé qui a été réactivé, et qui prend la place de l’expérience actuelle. Nous allons automatiquement nous trouver dans un de ces trois modes, et ce, sans pouvoir nous raisonner.
Nous aurons beau avoir appris avant des techniques respiratoires, ou toute autre méthode de gestion des stress intenses, sur le moment, elles n’existent plus. Plus rien n’existe. On est pris dans l’expérience. Car une des caractéristiques de ce circuit de gestion du stress, comme je vous l’indiquais plus haut, c’est qu’il ne passe pas par les fonctions cognitives. Tout ce que nous savons est absolument inutilisable sur le moment où l’activation se produit. Tout ce que nous avons compris de notre histoire, et de ce qui est perçu par notre système nerveux comme un danger alors que nous savons bien que cela n’en est plus un au présent, tout cela ne sert à rien. Notre système a activé l’alerte rouge, le cerveau est débranché.

[2] Traduit à partir de Jvnkfood adapté par Pokéfan95, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=56876604
Sommaire

Partie I
Accompagner – en pratique dans le monde du travail –
Coaching ou thérapie ?

1. Une personne est une personne, qu’elle soit dans ou hors de l’entreprise.

1. Schizophrénie de notre système actuel :
Coacher une personne vers le succès sur son lieu de travail pour en faire
un gagneur et éponger ses larmes dans un cabinet de psychothérapie ;
comment les premiers nourrissent les seconds
2. Renverser le modèle – Utiliser les affects au service de la réussite.

2. « La seule richesse de l’entreprise, c’est les gens » ou l’humanisme industriel.

1. Notion de Capital Humain – au sens propre.
2. Corollaire 1 : L’intérêt de l’entreprise est celui des employés et réciproquement
3.Corollaire 2 : Quand l’intérêt de la personne que j’accompagne ne semble pas être aligné avec celui de l’entreprise, ou vice-versa, que faire ?

3. Le besoin de sens – l’objet de l’entreprise n’est pas sans objet

Partie II
Accompagner – En pratique dans le cabinet
Soigner les gens pour soigner les organisations

4. Soigner ? Les organisations et les gens sont-ils malades ?
5. La personne – qu’elle soit ou non dans une organisation.

1. Unique et éternel sujet d’étude
2. Besoin d’appartenance, de reconnaissance et de réussite

6. Qu’est-ce qu’une psychothérapie ? un coaching ?
7. Les outils de l’accompagnement (les miens)

1. La relation qui guérit
2. Revenir à la réalité de sa vie et de son corps.

8. Les questions de l’accompagnement – reprendre son autonomie.

1. Et moi (émoi) dans tout ça ?
2. Le rôle de l’accompagnant
3. Pourquoi ça m’arrive ? (et qu’est-ce que ça indique de ce que je pense de moi)
4. Qu’est-ce que j’en fais maintenant ?

9. Ce que je pense de moi – et les conséquences

1. D’où ça vient tout ça ? Narcissisme primaire et secondaire
2. Et dans l’entreprise ?
3. Même si ça ne se voit pas ; ce que mon corps, et mes circonstances peuvent en dire
4. Illustration : Le cas des régimes amaigrissants

10. Qu’est-ce que je cherche à faire ? – L’objet du travail

1. Comprendre ? ou plutôt accepter
2. Fournir les matériaux et laisser la vie faire le reste – l’accompagnement organique

11. Le cerveau reptilien nous gouverne – ou pourquoi comprendre n’est pas toujours une bonne chose

1. Les 3 F : Fight, Flight & Freeze
2. Interet de l’EFT – debrancher le signal d’alarme

Partie III
Accompagner – Mise en route de la transformation
Avancer vers la résolution

12. Parlez-moi de moi – ou dans quelle direction aller
13. Cerveau gauche ou cerveau droit ?

1. Cerveau gauche : informer et comprendre
2. Quand le cerveau gauche n’est pas joignable – écouter le stress en cours
3. Retourner à la maternelle – et retrouver les potentialités de notre cerveau droit
4. Rétablir des nouveaux possibles

Partie IV
Accompagner – La posture d’accompagnement, qualités et pièges

14. Les qualités à mettre en œuvre dans l’accompagnement

1. Naïveté – ne pas savoir
2. Transparence – ne pas détenir de savoir pour soi
3. Sincérité – partager son état et ses ressentis
4. Humilité – garant du processus mais position basse sur le contenu ; a fortiori sur les résultats – accueillir les erreurs
5. Humour – détendre l’atmosphère et laisser l’univers plaisanter
6. Confiance – je ne sais pas, tu me dis que tu ne sais pas, mais je sais que ta vie sait
7. Intuition – laisser apparaitre le troisième terme

15. Les pièges – de qui suis-je en train de m’occuper, en réalité ?

1. Le bon samaritain :
Croire que je suis là pour aider l’autre/que c’est un métier altruiste
2. La toute-puissance :
Croire que je peux aider l’autre – Négliger l’effet placebo
3. Le rationalisme :
Croire qu’une solution peut se construire ou se prévoir
4. Le coach rééducateur :
Comment l’enfer est pavé de bonnes intentions
5. Chercher d’où vient l’erreur/à qui la faute ou comment bloquer le processus

16. Le principe d’égoïsme

Conclusion – Ouverture sur le reste du monde… et plus encore

Table des cas et exemples présentés
Travaux cités
Annexes

 

Cet ouvrage constitue un guide pour tous les professionnels de l’accompagnement, ainsi que pour les spécialistes des ressources humaines, mais aussi pour chacun d’entre nous, qui souhaitons apprendre à mieux s’accompagner soi-même vers plus de liberté et d’épanouissement.
A propos de l’auteur :

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Ingénieur diplômée de l’école Polytechnique, Mathilde Laguës a effectué une première partie de carrière dans l’industrie pharmaceutique à des postes à responsabilité scientifique. Elle a ensuite choisi de se former à nouveau pour se consacrer à son métier de cœur : l’accompagnement.

Elle exerce aujourd’hui en tant que coach auprès des entreprises et en tant que psycho praticienne auprès des particuliers. L’originalité de son approche humaniste et intégrative permet d’obtenir des résultats tangibles et rapides. Son objectif : que chacun retrouve la liberté d’être soi et d’exprimer pleinement son potentiel.

Cet ouvrage constitue un guide pour tous les professionnels de l’accompagnement, ainsi que pour les spécialistes des ressources humaines, mais aussi pour chacun d’entre nous, qui souhaitons apprendre à mieux s’accompagner soi-même vers plus de liberté et d’épanouissement.

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