“Qu’est-ce que la low-tech ?” de Jacques Tiberi : un livre très concret pour tout comprendre (ou presque) à la sobriété technologique

Low-Tech. Ce mot sera bientôt sur toutes les lèvres. Il est déjà dans la tête de milliers de citoyen(ne)s, makers, ingénieur(e)s, architectes, permaculteurs/trices…

Pourtant, la low-tech n’a pas encore de définition officielle. Et heureusement ! Ce concept franglais a une multitude d’interprétations qui font sa richesse.

En publiant “Qu’est-ce que la low-tech ?”, Jacques Tiberi tente de mettre un peu d’ordre dans tout cela sans, pour autant, clore les riches débats qui animent la communauté.

Avec un objectif : expliquer et démocratiser la low tech, en la plaçant dans le quotidien.

Et c’est justement toute la force de ce livre : c’est l’un des rares ouvrages sur le sujet à s’adresser au grand public. Clair et accessible, il se distingue par ses efforts de vulgarisation et multiplie les exemples concrets.

“Je ne vois rien de mieux que la low-tech pour concilier la fin du monde, en termes de crise climatique, et la fin du mois, en termes de pression économique sur les ménages.”

Jacques Tiberi

Capture

Sommaire

  • Préface
  • Prologue
  • Conclusion
  • Première partie – Pourquoi LA plutôt que LES low-tech(s) ?
    • Des objets, des systèmes, des techniques, des services, des savoir-faire, des pratiques, des modes de vie et même des courants de pensée…
    • Il faut s’ôter de la tête que la low-tech est un catalogue de trucs, d’objets ou de systèmes. Ou bien une simple démarche intellectuelle. Et c’est encore moins un cahier des charges.
    • Alors, pourquoi parler de démarche lowtech et non de philosophie ?
    • Parler de LA low-tech, de philosophie voire même d’idéologie ne nuira pas, à mon sens, à la cause. Bien au contraire.
    • LES systèmes low-tech sont un idéal presque inaccessible. Il vaudrait mieux parler de lower-tech.
    • Je m’oppose à toute vision techniciste de la low-tech.
    • La low-tech est au carrefour de trois grands concepts : l’autonomie, la déconsommation et l’innovation frugale.
    • Le mouvement low-tech attache une importance capitale à l’inclusivité.
  • Deuxième partie – La low-tech est une volonté
    • Aux frontières de la low-tech
    • La philosophie low-tech est profondément technocritique
    • Être low-tech c’est avant tout proposer un (contre-)projet de société et le mettre en oeuvre, à l’échelle de petites communautés.
    • Pour concrétiser la low-tech à plus grande échelle, diverses stratégies complémentaires sont déployées.
    • La force de la low-tech : conjuguer les méthodes “du marteau” et “du tournevis”
  • Troisième partie – Concilier bien-être et frugalité énergétique : une ingénierie de la sobriété heureuse
    • Ni optimiser, ni minimiser, mais équilibrer
    • La quête du bien-être : dépasser la théorie des besoins
    • La frugalité énergétique
    • Épilogue
  • Annexe – 9 questions à se poser avant d’entreprendre ou de produire low-tech
  • Notes et sources

Extrait

“Être low-tech, c’est dénoncer les fausses promesses technolo-solutionnistes, qui ne sont jamais tenues. Dénoncer le mythe d’une technologie salvatrice qui résoudrait tous nos maux.

Pourquoi ? Car la plupart des green-techs de rupture, comme la géo-ingénierie, seront obsolètes avant même d’être déployées. Et que leurs gains en efficacité seront toujours réduits à néant par le fameux “effet rebond” : un effet connu depuis 1865 sous le nom de paradoxe de Jevons et selon lequel les améliorations technologiques qui augmentent l’efficacité d’un procédé auraient, finalement, tendance à faire augmenter la consommation de matières premières. Un paradoxe que l’histoire confirme : depuis quinze ans, l’extraction minière de presque tous les métaux a progressé plus vite que le PIB mondial. Et, au fur et à mesure que les ressources s’amenuisent, leur extraction consomme de plus en plus d’énergie. C’est pourquoi la transition écologique techno-solutionniste n’en est pas une, et ne fait qu’accélérer l’épuisement du vivant.

Être low-tech, c’est faire le procès des technologies zombies, incapables de survivre dans la durée pour cause d’épuisement des ressources naturelles.

Être low-tech, c’est refuser le productivisme et le consumérisme, l’obsolescence programmée, la croissance verte, la green-tech, la suringénierie.

Être low-tech, c’est s’opposer aux techniques de manipulation de notre désir mimétique (a.k.a la pub), et aux tactiques d’obsolescence programmée, de suringénierie, ou de différenciation marketing par l’addition de fonctionnalités inutiles.

Être low-tech, c’est être conscient, avec Jacques Ellul, des dérives du “système technicien”.

C’est remettre en question l’actuel discours du progrès et ses imaginaires qui appellent l’humanité à s’arracher à la nature. Qui confondent progrès technique et progrès social. Qui justifient l’exploitation industrielle de la nature au nom de la sacro-sainte abondance. Qui confondent l’idée du confort avec le techno-cocon dont parle Alain Damasio dans ses romans. Un discours qui pousse à croire que la technique serait l’ultime réponse à nos désirs. Que chaque nouvelle technologie apporte forcément un mieux-vivre. Et que davantage de technologie apporte nécessairement une amélioration des conditions de vie.”

À propos de Jacques Tiberi, l’auteur

Jacques Tiberi photo

Auteur et chineur d’innovations low-tech, Jacques Tiberi est rédacteur en chef du Low-tech journal, le seul magazine papier dédié à la low-tech.

Diplômé d’un IEP et d’une Fac de droit, juriste et journaliste, il a écrit des articles sur les questions de société pour divers magazines (Marketing, Paris Match, Technikart…) et sites d’information (Slate.fr, Brain Magazine, Street Press…). Ses thèmes de prédilection : l’écologie et les mutations sociétales.

Ma passion : le chocolat… menacé de disparition par le dérèglement climatique et la fin du pétrole. Une mauvaise nouvelle qui m’a fait basculer vers la vie simple.

Depuis, Jacques se prépare au monde d’après, en cherchant des innovations low-tech, ou en écrivant des guides pratiques pour accompagner vers la vie simple et entreprendre pour l’après.

Sa devise ? “Quand se lève le vent du changement, certains construisent des murs, d’autres des voiliers”.

Informations pratiques

“Qu’est-ce que la low-tech ?” de Jacques Tiberi

  • Sortie : 24 novembre 2023
  • Éditeur : Dandelion
  • ISBN-10 ‏: ‎2491364123
  • ISBN-13 ‏: ‎978-2491364120
  • Nombre de pages : 150
  • Prix : 12 €

En savoir plus

Découvrir le livre : https://www.fnac.com/SearchResult/ResultList.aspx?Search=qu%27est-ce+que+la+low+tech&sft=1&sa=0

Site web : https://www.lowtechjournal.fr/

LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/tiberijacques/

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