“La violoncelliste qui n’aimait pas sa grand-mère” d’Hélène Elisabeth : une ode à la résilience des femmes qui entre en résonance avec la situation en Ukraine

Héloïse vient tout juste de rentrer à l’Orchestre philharmonique de Paris et sa vie semble, enfin, réglée comme du papier à musique. À des milliers de kilomètres de là, Evguenia, habite une maisonnette au Kirghizistan. Elle n’attend plus grand-chose de la vie, si ce n’est de couler des jours tranquilles et heureux auprès de ses amis.

Une lettre anonyme vient perturber le quotidien de la jeune musicienne et de la babouchka. Le tempo s’accélère, la partition s’emballe à Paris et à Bichkek.

Dans La violoncelliste qui n’aimait pas sa grand-mère, Hélène Élisabeth rend hommage à toutes les femmes qui affrontent la vie avec courage et résilience.

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Des thèmes qui font écho avec la situation actuelle en Ukraine

Le roman est un prétexte pour aborder divers thèmes dont les secrets de famille, la résilience après un événement traumatique, et des questions sérieuses, comme le sort des populations déportées loin de chez elles.

Ces déportations de populations sont un moyen de mettre en place ou de renforcer un régime et d’écraser les oppositions locales. Ce thème prend une résonance actuelle avec la guerre en Ukraine où, selon un rapport d’Amnesty International, des populations civiles des zones occupées de l’Ukraine, ont été transférées de force, loin de leurs villes et villages, vers des territoires contrôlés par la Russie ou vers la Russie.

Ce livre reprend ainsi des thèmes chers à l’autrice  :

  • Les voyages, bien entendu, avec ce qu’ils apportent de découverte de nouvelles cultures, de langues et d’expérience ;
  • Les personnes déracinées et celles qui perdent tout du jour au lendemain ;
  • La place de la femme dans la société, notamment l’égalité entre les femmes et les hommes ;
  • Le quotidien. Tout simplement parce qu’il n’est pas nécessaire d’attendre qu’il nous arrive une histoire incroyable pour profiter de la vie ! Hélène Élisabeth est très sensible à tous les petits bonheurs quotidiens (boire un café en terrasse, lire un livre, aller marcher en forêt, discuter avec des amis). “J’ai une vision optimiste de la vie”, dit-elle.

Le deuxième tome d’une mini-série en 3 romans

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La violoncelliste qui n’aimait pas sa grand-mère est le tome II d’une mini-série de trois romans. Chacun peut être lu indépendamment.

I. La violoncelliste qui inventait des mots croisés érotiques

Ce premier volet embarque les lecteurs et les lectrices dans le monde de la littérature érotique, mais aussi… des jardins ! Hélène a voulu les évoquer comme un espace naturel de transformation cyclique, un espace où le promeneur peut se perdre physiquement ou en pensées.

II. La violoncelliste qui n’aimait pas sa grand-mère

Ce roman se déroule au Kirghizistan, une ancienne république soviétique d’Asie centrale, peu connue en France. L’un des personnages principaux est d’origine russe. Hélène a voulu parler des conditions dans lesquelles les Russes ont été déportés sous Staline et montrer les difficultés que certains ont rencontrées au moment de l’indépendance. Avec l’hyperinflation, ils ont tout perdu…

III. La violoncelliste qui voulait voir des girafes

Ce roman portera sur le Kenya. Tout simplement parce qu’Hélène Élisabeth a envie de faire voyager ses lecteurs et ses lectrices avec elle !

Extrait

“— J’ai encore reçu une lettre anonyme ce matin.

Héloïse avait retrouvé Alejandro dans son atelier situé en bordure de Paris. De retour d’Argentine, il avait loué ce petit local pour développer son entreprise de jardinerie d’art. Son activité démarrait à peine, mais son charisme, sa passion et son talent lui avaient permis de se constituer rapidement une petite clientèle en pleine expansion. Son affaire tournait bien, mais lui prenait énormément de temps. Il n’en oubliait pas cependant Héloïse et essayait de la voir aussi souvent que possible. Tout était bon pour que les deux jeunes gens se retrouvent : une promenade la nuit dans les rues ou dans les parcs et jardins de la capitale, en forêt aux abords de Paris, sans oublier les cours de tango du lundi soir.

— Toujours contre ton grand-père ? Il faut dire qu’il n’est pas commode, poursuivit Alejandro, conscient qu’il marchait sur des œufs lorsqu’il s’agissait de faire une remarque sur Dedouchka.

— Pourquoi dis-tu ça ?

— Tu as vu comment il m’a regardé quand je suis arrivé chez tes parents la semaine dernière ? Je vois bien qu’il ne m’aime pas trop. Je suis en train de lui voler sa petite-fille !

— Il a son caractère, c’est vrai, mais il ne mérite pas ces lettres anonymes, je trouve que c’est exagéré.

— Il a peut-être des ennemis au journal ? Il n’est pas facile. Tu vois bien combien il peut être cassant avec son entourage. Sauf avec toi, bien entendu, ajouta-t-il avec malice. De quoi s’agit-il, cette fois-ci ?

Héloïse sortit de son sac, la lettre, objet de son courroux. « Serge Vanié n’est qu’un imposteur. Vérifiez par vous-même. Je vous conseille de chercher du côté de Bichkek, organisation “Adoptez une babouchka “, Evguenia Postoïeva. »

— Celui ou celle qui t’a envoyé ça parle d’admiration, cette personne connaît vos rapports. Soit c’est quelqu’un qui te connaît et qui veut te déstabiliser, mais sans avoir de lien avec ton grand-père, soit c’est vraiment lui qui est visé à travers toi.

— Quel manque de courage, quand même ! C’est facile de cracher son venin sur Dedouchka comme ça, de manière anonyme.

Héloïse était véritablement en colère. Elle n’appréciait pas d’être le jouet d’un correspondant qui se cachait derrière ces lignes diffamatoires.

— Pourquoi n’en parles-tu pas à ton grand-père ?

— Je ne sais pas, quelque chose me retient.

— Tu crains de trouver un fond de vrai dans ces calomnies ?

— La deuxième partie du message m’intrigue. Pourquoi donner un nom ? Il doit s’agir d’une personne qui existe bel et bien.

— En tout cas, ton expéditeur inconnu arrive à ses fins. Il t’a non seulement contrariée, mais en plus il a piqué ta curiosité.

— Bichkek… Je ne sais même pas où c’est.”

À propos d’Hélène Élisabeth, autrice et globe-trotteuse

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Hélène Élisabeth est une voyageuse dans l’âme ! Enfant et adolescente, elle a habité en France, en Allemagne et sous les tropiques. Adulte, elle a continué à déménager sur tous les continents. Elle parle d’ailleurs plusieurs langues, dont le Swahili, et elle aime découvrir de nouvelles cultures.

Après un bac scientifique, elle suit des études de droit et décroche un diplôme de notaire. Elle travaille ensuite dans un office notarial qu’elle quitte pour intégrer le monde de l’entreprise afin de pouvoir continuer à voyager.

Elle part alors de France et devient Consultante pour des organisations internationales, notamment en qualité de traductrice.

Bouger sans cesse est parfois déstabilisant. Perdre ses amis, ses repères, sa sécurité en quelque sorte. Les livres ont toujours constitué un point d’ancrage, un refuge. J’ai donc beaucoup lu enfant et je ne me suis pas arrêtée. Ne pas avoir un ou deux livres d’avance est source d’angoisse ! Le plaisir d’écrire des romans est arrivé assez tard dans ma vie d’adulte.

“Journal d’une jeune fille irlandaise”

Son premier roman, Journal d’une jeune fille irlandaise, publié aux Éditions Petra (ISBN 2847430164) a été écrit après un séjour en Australie où Hélène Elisabeth prenait des cours de terminologie juridique auprès d’un avocat d’origine irlandaise. Elle y raconte, avec un grand souci de réalisme, les événements tels qu’ils s’étaient passés entre 1845 et 1847. Ainsi, même s’il s’agit d’une fiction, tout aurait pu arriver tel qu’elle le raconte. Les conditions du voyage, par exemple, sont véridiques.

Ce livre a connu un vif succès. Il va être réédité prochainement et vient d’être publié en version numérique (978-2847430165).

Après sa sortie, Hélène Elisabeth voulait écrire un roman sur le Kirghizistan où son époux était en poste (à Bichkek), tandis qu’elle travaillait à Paris. Elle faisait des allers-retours fréquents. Elle a alors écrit une première version du roman qui ne lui plaisait pas. Elle allait reprendre l’histoire quand son fils est tombé malade.

“Les Évadés de Curie”

Son fils Ewen

Son fils Ewen

Le second roman d’Hélène Élisabeth, Les Évadés de Curie, a été écrit avec son fils Ewen. Ils habitaient en Zambie lorsqu’ils ont appris sa maladie. Ewen a ensuite été hospitalisé à l’institut Curie, à Paris. Quand il a su qu’il devait rester 8 mois là-bas, sa réaction a été explosive : « Huit mois ici ? Mais c’est une éternité ! ».

C’est ainsi qu’est née l’histoire de deux enfants qui s’évadent chaque soir de leur chambre d’hôpital. Ce livre jeunesse a été publié aux Éditions Petra (ISBN 284743061X).

La mini-série de 3 tomes autour du personnage d’Héloïse

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Puis vinrent le deuil et le temps de la reconstruction. Hélène Élisabeth a mis plusieurs années avant de recommencer à écrire. Avec la crise du Covid, elle n’a pas pu rentrer en France pendant un an et demi.

Pour s’évader, elle a décidé d’écrire une mini-série, quelque chose de léger, mais avec des notes sérieuses. C’est ainsi qu’est né le personnage d’Héloïse. La Violoncelliste qui n’aimait pas sa grand-mère est le tome 2.

Les ateliers d’écriture

Hélène Élisabeth anime également des ateliers d’écriture pour des collégiens. (Mwendabaï ou sept nouvelles du Lac Kariba, publié aux Éditions Petra en 2009). l’an dernier, elle a travaillé avec les élèves de 3ème du Lycée français de Nairobi sur des nouvelles. L’action de chaque histoire se déroule durant la Première Guerre mondiale, au Kenya, sur le champ de bataille de Taïta Hills (où les Allemands et les Anglais se sont affrontés). Les personnages sont Allemands, Britanniques ou Kenyans.

Pour en savoir plus

Les livres d’Hélène : https://lesballand.wordpress.com/livres/

Site web : https://lesballand.wordpress.com/

Facebook : https://www.facebook.com/Heleneelisabethbooks

Instagram : https://www.instagram.com/heleneelisabethofficiel

LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/helene-lesbats-84349075

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