Une vis, une planche, une icône de la pop culture. Voilà le point de départ. Pas d’outil numérique, pas de séries éditées : juste un geste manuel répété des centaines de fois pour faire surgir une image.
Yannick Dauverchain ne peint pas ses tableaux, il les crée. Il les visse.
Avec Steel & Wood, cet autodidacte originaire des Hauts-de-France développe une approche inédite du portrait mural : le screw pop’art.
Un style hybride entre sculpture murale, art brut et pop art, où chaque œuvre en relief s’impose comme un objet physique, vibrant, dense. Bois récupéré, peinture acrylique ou glycéro, métal apparent : ses tableaux racontent une histoire de matière, de mémoire et de tension graphique.
Une œuvre sans école ni formatage, qui prend le mur à revers.
Steel & Wood, le choc du métal et de l’icône
Chez Steel & Wood, l’image ne s’imprime pas, elle s’érige.
Des centaines de vis, minutieusement vissées à la main, dessinent des visages familiers, des silhouettes de mémoire, des icônes déclinées à travers un filtre industriel. Chaque œuvre se crée sur un plateau de bois brut, travaillé sans le gommer. L’image naît par strates : la planche, les vis, la peinture. Une matière après l’autre, un geste après l’autre.
Screw pop’art : visser, composer, révéler
À la surface, des figures de la culture populaire ; en profondeur, une tension entre la rudesse des matériaux et la délicatesse des compositions. L’œil circule, hésite, revient. L’œuvre ne cherche pas l’évidence. Elle invite à l’exploration.
Yannick Dauverchain appelle cela le screw pop’art. Un courant qu’il ne théorise pas, mais qu’il incarne dans chaque tableau.
À la croisée du collage, du street art et de la sculpture murale, son travail ne rentre dans aucune case esthétique connue. Il crée son propre terrain, celui du relief pictural.
Une technique singulière : dessiner par le vissage
À la différence des techniques numériques ou des impressions à grande échelle, le vissage impose un rythme. Lent, physique, répétitif. Chaque vis est une décision. Chaque contour est tracé à la main. Il ne s’agit pas d’une prouesse technique, mais d’une grammaire plastique : l’outil devient trait, la vis devient matière graphique.
La peinture, quant à elle, est déposée par aplats, par éclats ou par projections. Glycéro ou acrylique, à la bombe, au pochoir, au pinceau… Elle vient teinter l’acier, souligner les volumes, modeler les ombres.
Le tableau s’active avec la lumière, il réagit aux déplacements, il accroche le regard par son relief plus que par ses couleurs.
Le bois, volontairement laissé brut, participe pleinement à la lecture. Il n’est pas un support neutre, mais une surface d’expression. Les nœuds, les veines, les irrégularités deviennent composantes à part entière.
Chaque pièce, enfin, est unique, non reproductible, sans modèle numérique, sans calque. Elle résulte d’un dialogue entre la main, la matière et le motif.
Pop culture, matière brute et art du relief
Les sujets choisis convoquent la mémoire collective. Icônes musicales, visages du cinéma, figures de la politique ou de l’imaginaire populaire… L’inspiration est multiple, puisée dans les années passées comme dans l’air du temps.
Mais le traitement visuel échappe à la nostalgie. Chaque tableau est un objet en tension, où les références sont bousculées par la matière. La vis altère le trait, le relief déforme la ligne, la peinture fracture l’image. Ce n’est pas un hommage figé, c’est une réinvention en volume.
Le format standard, 1,20 mètre par 80 centimètres, offre une surface de travail généreuse, propice aux détails comme aux gestes larges. Chaque œuvre est pensée pour habiter l’espace, marquer le lieu.
Yannick Dauverchain : un artiste né du geste, pas de l’école
Steel & Wood n’est pas né d’un cursus artistique ni d’un appel du marché. Il est né d’un besoin de faire, dans un moment de bascule.
En 2017, Yannick Dauverchain est dessinateur en bureau d’études, métier qu’il exerce toujours. À la recherche d’une activité qui lui permette de créer, il assemble quelques planches de palettes, une poignée de vis, et dessine un premier logo.
Ce geste inaugural ne le quitte plus.
Autodidacte, il affine sa technique seul, explore le vissage comme d’autres explorent l’encre ou le volume. Ce n’est qu’en décembre 2023 qu’il pose un nom sur son approche, en assumant son ancrage dans le pop art. Le screw pop’art devient alors une signature.
Ce parcours en marge donne à son œuvre une liberté rare : pas de format imposé, pas de code hérité. Steel & Wood n’imite personne, ne cite aucun courant. Il avance, tableau après tableau, selon un rythme singulier.
Une trajectoire discrète, mais déjà repérée
Malgré un emploi à temps plein, Yannick Dauverchain expose. Bruxelles, Cambrai, Honfleur, Le Touquet. Il a pris part à des salons, a investi une galerie, et a fait parler de lui dans la presse régionale (La Voix du Nord, L’Observateur du Cambrésis) mais également dans le magazine d’art Art 4 Any.
Il partage ses créations sur Facebook, Instagram et LinkedIn, documentant ses étapes de travail, ses commandes, ses recherches. Il ne cherche pas à faire le buzz, mais à créer un lien sincère, tableau après tableau.
Ses œuvres intéressent aujourd’hui autant les particuliers (collectionneurs, passionnés de pop art, amateurs de design industriel) que les entreprises. Un garage a déjà fait appel à lui pour une création sur mesure.
Persistance du geste, désir de transmission
L’ambition de Yannick Dauverchain ne se limite pas à exposer davantage ou à vendre. Il cherche à faire circuler le screw pop’art, à lui donner une place identifiable dans le paysage artistique, et surtout à sortir l’art des lieux attendus.
« J’aimerai faire sortir l’art des galeries et les apporter dans les grandes usines ou entreprises » explique t-il.
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